- démoralisation
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• 1796; de démoraliser1 ♦ Vx ou littér. Action de démoraliser; perte du sens moral. « Toutes ces pratiques odieuses, qui manifestent la démoralisation d'une société » (Duhamel).2 ♦ (1831) Action de donner mauvais moral, d'enlever le courage. La démoralisation des militants. ⇒ découragement, démotivation.⊗ CONTR. Moralisation. Encouragement, exaltation.démoralisationn. f. Action de décourager, de démoraliser.— état d'une personne, d'une collectivité démoralisée.⇒DÉMORALISATION, subst. fém.Action de démoraliser, état résultant de cette action.A.— Destruction du sens moral. Synon. corruption :• ... dans une minute de lucidité, il s'étonna aussi d'en être arrivé au vol. Les phases de la lente démoralisation s'effaçaient, il ne pouvait renouer ce que le meurtre avait tranché autour de lui...ZOLA, La Bête humaine, 1890, p. 191.B.— Destruction de la confiance, du courage. Entreprise de démoralisation. Il avait été prouvé que Le Bonnet Rouge avait reçu de l'argent ennemi pour soutenir une campagne de démoralisation et de défaitisme (COSTON, A.B.C. journ., 1952, p. 34).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1796 « action de démoraliser, de corrompre les mœurs » (Le Néologiste fr. ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 135). Dér. du rad. de démoraliser; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :85.
démoralisation [demɔʀalizɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1796, selon Bloch; de démoraliser.❖1 Action de démoraliser; résultat de cette action; perte de sens moral. || Démoralisation d'une société. ⇒ Corruption.1 Le charme de la vie la plus élégante, la plus raffinée, la plus exquise, c'est l'apparence, mais la réalité, c'est, au fond, la démoralisation de la conscience sacrifiée aux « droits » de l'esprit et aux appels du plaisir.Louis Madelin, Talleyrand, V, XL, p. 436.2 (…) toutes ces pratiques odieuses, qui manifestent la démoralisation d'une société, n'étaient pas imaginables dans le monde où nous vivions.G. Duhamel, le Temps de la recherche, XI, p. 147 (→ Appartement, cit. 6).2.1 Chez l'homme de l'esprit peut se produire une sorte de démoralisation à l'égard des choses de l'esprit — une absence de piété, une brusquerie et une légèreté à leur égard.Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 1385.2 (1831). Action de donner mauvais moral, d'enlever le courage. || La démoralisation d'une armée. ⇒ Découragement; → Défaitiste (cit. 1).3 Certains historiens sont allés jusqu'à admettre que les Prophètes avaient été payés par l'ennemi pour tenir ce langage de démoralisation.Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, III, II, p. 226.3.1 Participation à une entreprise de démoralisation de l'armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale.F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 41.❖CONTR. Moralisation; édification. — Exaltation, exhortation.
Encyclopédie Universelle. 2012.